Située tout au fond de la bouche, sur l’arcade dentaire derrière les molaires, la dent de sagesse est identifiée comme la « 3e molaire ». Elle peut être considérée comme une relique de notre évolution, puisqu’elle servait autrefois pour la mastication comme les deux autres molaires, mais n’a plus de véritable fonction aujourd’hui.
L’homme moderne n’a plus besoin de mastiquer longuement les végétaux et la viande crue. La mâchoire a donc diminué au fil de l’histoire, et aujourd’hui n’a plus assez de place pour accueillir cette 3e molaire. Si certains chanceux n’ont pas de dent de sagesse du tout, d’autres font face à des dents qui poussent tardivement et qui ne s’implantent pas correctement dans la bouche. Par ailleurs, la pousse partielle des dents de sagesse peut favoriser la prolifération de bactéries dans la gencive, entraînant la nécessité de soins.
L’extraction des dents de sagesse s’effectue sous anesthésie locale ou générale en fonction du caractère invasif de l’opération. C’est-à-dire de l’état du patient, du nombre de dents à retirer ou de leur position, etc.
Après l’opération, il est normal de ressentir un inconfort. Pensez à garder la tête élevée et à bien vous reposer. Après la chirurgie, évitez de conduire, il vaudra mieux vous faire raccompagner chez vous.
Votre dentiste vous expliquera que les suites opératoires normales sont :
Vous serez invité à manger liquide ou mixé pendant les jours suivant l’opération. Pour une bonne cicatrisation, évitez de fumer, de boire de l’alcool, de vous brosser les dents à proximité de l’extraction pendant 72 heures. Ne grattez pas si une croûte se forme, car elle est un bon signe de guérison.
Toute chirurgie peut entraîner des risques de complications, et l’extraction de la dent de sagesse n’échappe pas à la règle.
Ces complications restent rares, mais notifiez votre chirurgien-dentiste si l’un de ces symptômes apparaît ou persiste :
– hématome avec saignement persistant ;
– inflammation ou infection de l’alvéole dentaire ;
– inflammation ou infection des tissus mous de votre visage ou de votre bouche ;
– détérioration ou descellement d’une dent voisine, d’une couronne, d’un bridge ;
– perte ou diminution de la sensibilité de la lèvre ou de la langue ;
– douleur aux sinus, etc.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à contacter votre chirurgien-dentiste si, après 3 jours, la douleur augmente au lieu de diminuer.